L’eau restait fixe, insipide. On pouvait, en passant quelques jours à ses côtés, mourir d’ennui.
Il fit souffler les vents
toujours plus forts. Il posa des rochers contre qui elle pourrait se battre. Du sable sur qui s’étirer. Il rendit le soleil tellement chaud qu’elle devait, à trop le
regarder, changer de forme.
D’un effort surhumain, il arrondit même la Terre entière dans l’espoir
de voir l’eau courber le dos.
Mais l’eau s’adaptait à tout, et, à l’œil nu, paraissait toujours
aussi insipide. Dans son immortalité, elle
semblait même narguer tout mouvement, toute forme de vie. Elle fixait
l’homme d’un sourire éternel.
Bientôt la fin de l'histoire !